Lors d’une webconférence, Fluxym, intégrateur et revendeur de logiciels de digitalisation, par la voix de son directeur du développement, a rappelé que le pilotage de la donnée pour anticiper ses risques fournisseurs était très important. Pour celui-ci, un projet de transformation digital bien mené ne peut que soutenir les enjeux des départements Achats.
Les directions achats ne semblent avoir jamais été autant mises à l’épreuve que par le contexte économique aussi surprenant qu’inédit. Et peut-être bien qu’elles n’ont jamais été autant mises en avant. Tensions sur la Supply Chain, inflation, pénurie de composants… la conjoncture ne cesse de les challenger.
Au delà de la maîtrise des dépenses, les services achats ont le devoir de contenir les ruptures des chaînes d’approvisionnement en optimisant leur sourcing et référentiels fournisseurs et de réduire aussi les effets de l’inflation sur les prix des produits finaux.
Véritable matière première, la data constitue un levier de performance stratégique. Pour les Achats bien sûr, mais pour les organisations dans leur globalité également. Dans ce contexte, la qualité des données fournisseurs est un pivot d’une portée inestimable pour construire une politique robuste et créer de la valeur.
Ainsi, 65 % des projets de digitalisation des directions achats sont jugés stratégiques et 70 % des projets de digitalisation des Achats s’insèrent dans une approche globale groupe selon l’édition 2021 du baromètre « Digital Procurement success ». Laurent Luce, head of product manager d’Altares Dun & Bradstreet et intervenant lors de cet atelier confirme d’ailleurs ces résultats : « La donnée est plus que stratégique et le digital est devenue une préoccupation majeure des directions achats ».
Un soutien aux enjeux achats
Si les projets de digitalisation représentent un axe structurant, c’est parce qu’ils viennent soutenir les objectifs des départements achats. D’autant que la quantité d’informations générée par les Achats et le volume de données qu’ils pénètrent sont des plus colossaux.
De plus, ces projets de digitalisation s’accompagnent d’ambitions bien spécifiques : la création de workflows et de business process management pour in fine accélérer et améliorer la prise de décision interne.
L’intérêt des outils
Les solutions de digitalisation telles qu’Ivalua ou Corcentric ont une importance capitale. Selon Christophe Rivayran, Directeur du Développement de Fluxym : « ce sont des supports qui permettent de récupérer, d’agréer, de compiler et de contrôler la donnée, tout en structurant des processus ». De nombreuses directions achats se sont dotées d’une panoplie d’outils dédiés pour mutualiser ces données ; avec l’intégration de solutions CRM et aussi SR pour processer notamment la création des fournisseurs en interne. Cependant, le déploiement de ces outils n’est pas suffisant. Il est également important de cultiver et enrichir la donnée, car se fonder sur une donnée de qualité est indispensable.
Une multiplication exponentielle des datas
Or, la transformation digitale induit dans le même temps une prolifération immense d’informations. Cela alors que les sociétés ont une actualité très forte (création d’entreprise, fermeture, remplacement du CEO …). Dès lors, la validité des données est de moins en moins longue et renforce le besoin d’être informé au plus vite. Autre problème : les informations sont souvent dispersées et cloisonnées dans des silos organisationnels, voire totalement délaissées.
Le très grand nombre de SI et de référentiels représente donc un problème entraînant la duplication des données. Il sera alors difficile d’avancer dans de bonnes conditions sans réelle harmonisation et processus de gestion ou gouvernance. C’est alors que des solutions de nettoyage et de rationalisation des données doivent rentrer en jeu.
Pour Christophe Rivayran, les Achats font face à un manque de visibilité criant, engandré par des sources disparates de données et le foisonnement de référentiels. « La gestion d’un référentiel fournisseurs doit être centralisée dans une seule application maître pour être redistribuée aux autres SI ».
Le pilotage de la donnée, une action clé
Les bénéfices qui résultent d’une mise en qualité des données sont évidents pour les directions achats. Les retards de paiement, les erreurs et la potentielle augmentation des coûts, seront les conséquences inévitables qui découleront des données incomplètes.
Une organisation fiable permettra quant à elle d’avoir les meilleures conditions d’exécution des processus achats, en particulier pour négocier, pour partager les informations contractuelles avec les prescripteurs et pour limiter les achats sauvages.
Le poids de la norme
Les structures les plus importantes se voient imposées, par la loi Sapin 2 et la loi relative au devoir de vigilance des sociétés donneuses d’ordres, la mise en place d’un dispositif d’évaluation des tiers. De fait, il semble impératif de posséder un dispositif complet et adapté au niveau des risques représentés par les tiers fournisseurs. Car la gestion du risque est aussi un enjeu majeur des Achats. Et la norme et la législation renforcent davantage la complexité de leurs priorités.
Vous cherchez à anticiper vos risques fournisseurs et améliorer la gestion de vos données ?
Cet article a été préalablement rédigé et publié sur le site de Republik HA, à la suite d’une webconférence sur la gestion des risques fournisseurs co organisée par Fluxym et Altares.