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L’impact de la CSRD sur la gestion des fournisseurs : pourquoi la transparence reste essentielle malgré les évolutions réglementaires

, par Fluxym

La directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et la récente directive Omnibus annoncée le 26 février 2025 marquent un tournant majeur dans la gestion des relations fournisseurs. Ces évolutions législatives redéfinissent le cadre de la transparence sur les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance), poussant les entreprises à repenser leur approche de la traçabilité et de la collaboration avec leurs partenaires.

Si des débats récents évoquent un moratoire ou une simplification des exigences, une chose reste certaine : la transparence et la gestion responsable des fournisseurs ne sont plus optionnelles. 78 % des Directions Achats ont des objectifs liés au développement durable et à la RSE pour 2025 (source : Étude Agile Buyer-CNA), ce qui démontre l’importance croissante du sujet.

Dans cet article, nous analysons comment la CSRD impacte les relations fournisseurs, les nouvelles obligations à anticiper et les leviers à activer pour transformer cette contrainte en avantage compétitif.

La CSRD redéfinit la relation avec les fournisseurs

La CSRD impose aux entreprises de publier des informations précises sur leurs pratiques ESG. Initialement, la directive devait concerner plus de 50 000 entreprises en Europe. Toutefois, des débats actuels sur un moratoire ou une simplification des exigences créent une incertitude, en particulier pour les PME. Les entreprises doivent rester vigilantes et prêtes à s’adapter à ces possibles évolutions.

L’impact de la directive omnibus 2025 sur la CSRD

La directive Omnibus de février 2025 vise à clarifier et harmoniser la mise en œuvre de la CSRD, en allégeant certaines obligations pour les PME tout en renforçant les exigences pour les grandes entreprises. L’adaptation des outils de gestion fournisseurs devient donc essentielle pour anticiper ces évolutions et garantir une conformité efficace.

Parmi les changements clés apportés par la loi omnibus :

  • harmonisation des obligations de reporting au niveau européen
  • allègement pour certaines catégories d’entreprises, notamment les PME
  • renforcement des sanctions en cas de non-conformité
  • nouvelles exigences sur la traçabilité ESG et la documentation des engagements fournisseurs

Transparence et données ESG : un défi à relever

Malgré ces évolutions, la transparence demeure un principe clé. Les entreprises doivent intégrer des critères ESG dans leur gestion des fournisseurs, non seulement pour mieux gérer les risques, mais aussi pour répondre aux attentes croissantes des parties prenantes (investisseurs, consommateurs, régulateurs). L’intégration proactive des critères ESG dans la chaîne d’approvisionnement renforce les relations à long terme avec des partenaires responsables.

L’impact sur la relation avec les fournisseur

La CSRD et la directive Omnibus transforment en profondeur la relation avec les fournisseurs en imposant une traçabilité accrue et une collaboration renforcée. Les entreprises doivent désormais co-construire des plans d’action avec leurs partenaires, aligner leurs pratiques sur des objectifs communs (réduction des émissions, optimisation des livraisons, amélioration des critères ESG) et assurer un suivi transparent et documenté des engagements. Cette évolution pousse à instaurer une relation plus stratégique et durable avec les fournisseurs, basée sur la responsabilité partagée et l’amélioration continue.

Modalité de sélection des fournisseurs

Même si la mise en œuvre de la CSRD pourrait être retardée, il est essentiel d’intégrer des critères ESG dans le processus de sélection des fournisseurs. Cela permet de s’assurer que les partenaires partagent les mêmes valeurs de durabilité et de responsabilité sociale.

Collecte et vérification des données

L’utilisation d’outils de gestion des relations fournisseurs (SRM) pour collecter et vérifier les données ESG devient encore plus pertinente avec la directive Omnibus. Ces outils permettent d’analyser rapidement les risques et de renforcer la transparence tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

données esg

Un SRM pour anticiper les nouvelles obligations

Un SRM devient un levier stratégique pour répondre aux exigences de la loi omnibus et de la CSRD. Il permet notamment :

  • une automatisation du reporting ESG adapté aux nouveaux formats imposés
  • une fiabilisation des données fournisseurs pour garantir leur conformité
  • un suivi en temps réel des performances ESG pour anticiper audits et risques réglementaires

Par exemple, une entreprise du secteur du textile doit désormais garantir la traçabilité des matériaux utilisés pour prouver leur conformité aux nouvelles exigences de la loi omnibus 2025. Grâce à son SRM, elle centralise les données fournisseurs, automatise la vérification des certifications et s’assure que ses partenaires respectent les engagements ESG exigés.

Audits réguliers : un impératif en période d’incertitude réglementaire

Les audits réguliers demeurent essentiels pour évaluer la conformité des fournisseurs aux normes ESG. En période d’incertitude réglementaire, ces audits permettent de corriger rapidement les écarts et de réduire les risques de non-conformité.

L’opportunité de renforcer la résilience

L’intégration des critères ESG ne se limite pas à la conformité réglementaire. Elle constitue également une occasion de renforcer la résilience de l’entreprise en identifiant et en gérant les risques ESG de manière proactive. Cela permet aux entreprises de mieux se préparer aux crises économiques, sociales et environnementales futures.

Risques et opportunités dans un contexte incertain

  • Risque de retard dans la mise en conformité : l’incertitude actuelle pourrait inciter certaines entreprises à ralentir leurs efforts de mise en conformité, ce qui peut être risqué si les normes sont finalement maintenues.
  • Avantage pour les entreprises proactives : les entreprises qui continuent à adopter des pratiques responsables bénéficieront d’un avantage compétitif en répondant aux attentes croissantes des parties prenantes.
  • Adaptation nécessaire : les entreprises doivent rester flexibles et prêtes à s’adapter aux évolutions réglementaires, en particulier dans la collecte et le reporting des données ESG.

Conclusion

Avec la directive Omnibus 2025, la gestion des fournisseurs et la transparence ESG deviennent des enjeux stratégiques. Adopter un SRM et structurer une démarche proactive dès aujourd’hui permet non seulement d’anticiper la réglementation, mais aussi de se démarquer par une supply chain plus résiliente et responsable.

Investir dans des outils de gestion des relations fournisseurs et adopter une stratégie proactive permettront de transformer la conformité en avantage compétitif.

Entreprises, anticipez dès aujourd’hui les exigences de la CSRD et de la directive Omnibus pour transformer la contrainte en opportunité et prendre une longueur d’avance sur la concurrence !

REFERENCES

https://www.fluxym.com/csrd-achats-responsables